Les actus de l'association LO2LaVie

Deuxième phase d'acclimatation en Bolivie

ecg chris sommet 5604 m toco

Nos deux alpinistes sont bien arrivés le 20 janvier en Bolivie. Pour des raisons climatiques difficiles et un décalage horaire de 5 heures en Bolivie, la transmission des données n'a pu être effectuée par satellite. Nous devrions demain retrouver leur aventure et avoir leurs données physiologiques. Leur phase d'acclimatation se déroule bien, ils ont pu faire un sommet de 6 000 m hier.

 

Avant d'attaquer la phase d'acclimatation sur l'Aconcagua et l'ascension du "colosse", Pascal et Christophe ont choisi ces deux phases d'acclimatation au Chili et en Bolivie pour leur permettre une plus grande réussite sur l'Aconcagua. Les chances de réussite d'atteindre le sommet  sont de  25 % même pour des personnes bien acclimatées !


 

Pourquoi s'acclimater en très haute altitude :

La pression barométrique, le relief et les conditions météorologiques influencent les conditions de vie en haute altitude.

  • La pression baisse, l'oxygène se raréfie. L'organisme doit s'acclimater pour pallier à ce manque d'oxygène. Si l'alpiniste ne respecte pas certaines étapes, le risque d'oedème est bien réel.
  • La température baisse environ de 6,5 degrés tous les 1 000 m. Le vent tend à refroidir de manière significative cette température extérieure. Ainsi il faut prendre en compte les risques d'hypothermie et de gelures.
  • Les rayonnements solaires plus intenses en altitude peuvent provoquer de graves brûlures, d'où la nécessité de se protéger les yeux mais également la peau.
  • La pression partielle de vapeur d'eau diminue avec l'altitude, l'air est plus sec, d'où la nécessité de prévenir la déshydratation.

Notre organisme s'acclimate avec le temps, et la vie est possible au dessous de 4 500 m d'altitude. Lorsque le corps est soumis à une baisse de pression atmosphérique, le souffle est plus court et le rythme cardiaque augmente considérablement. L'organisme produit alors plus de globules rouges (pour favoriser le transport d'oxygène). On parle alors d'acclimatation.

Celle ci est plus ou moins longue et dépend de chaque individu. Quoiqu'il en soit elle doit s'effectuer par paliers en veillant à ne pas effectuer de trop grands dénivelés trop rapidement. Cette acclimatation dépend aussi de l'altitude. Plus celle-ci est élevée, plus l'acclimatation est rendue difficile.

L'acclimatation est vitale, et les alpinistes doivent la respecter pour ne pas avoir le Mal Aigu des Montagnes. "Le MAM".

Ils doivent respecter des paliers au delà de 3 500 m ( 500 m de dénivelé par jour, dormir plus bas que le point culminant de la journée), boire beaucoup.

Les modifications biochimique et respiratoire sont normalement terminées après 8/10 jours. En contraste, l'augmentation du nombre de cellules rouges dans le sang demande 6 semaines pour atteindre 90 % du maximum. Généralement, 80 % de l'adaptation du corps à la haute altitude est effectué en 10 jours ; 95 % en 6 semaines.

 

 

 

 

 

 





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